Mon ami Serge Rousseau lit souvent au café. Il m’écrit emballé par Le cours du temps, un peu subjugué, comme beaucoup d’autres lecteurs, par la mystérieuse destinataire des lettres qui introduisent chacune des nouvelles, à qui le narrateur adresse le vouvoiement.
Serge évoque la philosophie derrière les histoires, l’art de vivre, le fait que les chevaux s’approchent du lecteur, même pour un profane comme lui.
Serge me parle aussi des coquilles qui subsistent malgré tous les passages de charrue que le texte a subi (dur, le labeur de lire et de relire jusqu’au ‘par cœur’ !). Je lui réponds à la blague que Gabriel García Márquez avait vécu la même frustration lors du premier tirage d’une de ses œuvres. Serge me réconforte en me disant que García Márquez reste néanmoins un modèle non négligeable. Nous rions, mais l’errata il va falloir le dresser.
Branle-bas de combat. Serge est en train de peigner encore le texte. Comme le tirage du volume se fait ‘à la demande’ (à une vitesse éclair), les prochains exemplaires seront bientôt libérés des erreurs et des horreurs ajoutées, non pas par le diable de l’imprimerie, mais, plus directement, par celui qui vous parle.
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